Un savoureux cocktail entre jazz, rock psyché et world music, flirtant avec les BO d’Ennio Morricone ou Vladimir Cosma.

  • Fred Becker
  • Eric Bribosia
  • Yannick Dupont
  • Louis Evrard
  • Axel Gilain
  • Jordi Grognard
  • Clément Nourry
  • Ivan Tirtiaux

Formation bruxelloise fondée en 2011, Yôkaï est aujourd’hui composé de huit musiciens multi-instrumentistes issus des scènes jazz, rock et des musiques improvisées. À l’origine baignée d’influences éthio-jazz, orientales-psychédéliques et afro-kraut, leur empreinte musicale évolue désormais vers des zones où l’improvisation brute prend une place plus essentielle et transcende les barrières stylistiques. Après un premier album en 2019, Yôkaï s’apprête avec joie à retrouver la scène, muni d’un nouvel EP et d’un second album qui s’annoncent comme un maillage de compositions ciselées, de grooves hypnotiques et d’improvisations affichant un métissage résolument contemporain entre jazz, bande originale de films et rock aux accents psychédéliques. Sur scène leurs performances toujours uniques et organiques captivent, rassemblent et invitent aux explorations intérieures autant qu’à la danse.

L’inclassable formation bruxelloise revient avec un second album, plus électrique que le précédent. Après 10 ans d’existence, Yôkaï continue de se réinventer et d’expérimenter, pour ne jamais débarquer en terrain conquis.

Lorsqu’il s’agit de décrire leur musique, les dénominations se multiplient pour tenter de la dépeindre le plus justement possible. Ce n’est pas tout à fait du jazz, ni tout à fait du rock psyché, pas tout à fait de l’improvisation, ni du kraut. Ce n’est, en tout cas, plus de l’éthio-jazz comme ça a pu l’être à leurs débuts, il y a une dizaine d’années. « Avant, on faisait beaucoup plus de choses dans ce style, plus métissées, avec des rythmes africains. J’ai aussi fait mes études à Cuba, je connais donc bien la musique latine. Je n’ai pas du tout envie de faire ça ici, même s’il reste quand même toujours, dans le fond, quelque chose qui vient de là. Je veux cependant éviter à tout prix l’évidence de la musique “world” ou tropicale. On voulait aller vers quelque chose de plus personnel, avec davantage de textures », souligne Yannick Dupont, à la batterie, au clavier, aux percussions et fondateur du projet.

Louise Hermant in Larsen — 22 mars 2022